Comme une Fleur

Fleurs de renoncule, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs d'arum, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs d'arum fanée, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs de renoncule en bouquet, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs de renoncule en bouquet, photographie noir et blanc réalisé en studio
bouton de lys, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs d'églantine, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs d'églantine, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs d'oignons et feuilles de kiwis, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs d'oignons et feuilles de kiwis, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs de pavot rouge, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs de pavot "ivre", photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs: tige de spaciphylum, photographie noir et blanc réalisé en studio
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fleurs-oignons-feuilles-kiwis-1
Ivre
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Fleurs de renoncule en bouquet, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs d'arum, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs d'arum fanée, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs de renoncule, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs de renoncule en bouquet, photographie noir et blanc réalisé en studio
bouton de lys, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs d'églantine, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs d'églantine, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs d'oignons et feuilles de kiwis, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs d'oignons et feuilles de kiwis, photographie noir et blanc réalisé en studio
Fleurs de pavot rouge, photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs de pavot "ivre", photographie noir et blanc réalisé en studio
fleurs: tige de spaciphylum, photographie noir et blanc réalisé en studio
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Présentation

 

En regardant ces photographies de fleurs de Daniel-Henri Feuillade, la mémoire nous rappelle quelques haïku de Buson, Basho ou celui/ci de Issa : « le saule / ondule en sou- riant / à la porte » . En effet comme pour cette forme de poésie, Daniel-Henri Feuillade a éliminé tout ce qui est superflu pour cerner idéalement sa vision, inscrivant son travail dans une abstraction poétique éprouvée où Bachelard aurait trouvé l’ écho de sa réflexion. Car nous sommes dans cet ordre de pensée : le photographe nous conduit dans des rêveries / chaque fleur étant l’ une d’ elles / et nous donne à voir des instants intérieurs qui sont les reflets et résonances d’une intention.

Tout rapport au réel est relatif. Le regard du Photographe puis la mise en place qu’il fera de l’image (cadrage, lumière, intensité des noirs ) placera une réalité: la sienne. Daniel- Henri Feuillade privilégie donc le noir et blanc… et des gris subtils, dans le but de donner une intensité majeure qui ne réduit en rien les nuances naturelles des fleurs. Elles sont, nous le voyons, comme des émotions ayant relégué les formes : les fleurs sont des intimités secrètes qui subjuguent l’œil.

Ces photographies, comme des instants, placent à l’extrême la contradiction du rapport entre le noir et le blanc. La lumière, quant à elle, éclaire des fleurs pour révéler un essentiel, non pour souligner leur réalité d’ objet. Cette ambiance soumet ainsi un mystère poétique androgyne. Les noirs, profonds et vaillants soutiennent des blancs lumineux et immatériels.

Dans l’ intimité de ces photographies, le regard ne suffit pas, il requiert la méditation qui le prolonge. Les fameux poèmes de Rainer Maria Rilke, Les Roses, se rappellent aussi à nous, comme celui-ci: « je te vois, rose, livre entrebâillé / qui contient tant de pages / de bonheur détaillé / qu’on ne lira jamais. Livreimage / qui s’ouvre au vent et qui peut être lu / les yeux fermés…, dont les papillons sortent confus / d’avoir eu les mêmes idées ».

© Didier Du Blé

 Note

la série est composée de 30 photographies